The Devilish Angel

The Devilish Angel
Tome 1 terminé et Tome 2 en cours !

The Devilish Angel

jeudi 4 juin 2020

Tome 1 : Chapitre 4


Musique à écouter pendant la lecture : 



[POV : Ext]


Killua fixait la scène, entendant ses battements de cœurs comme un bruit sourd, le ramenant toujours à la réalité quand ses yeux semblaient vouloir lui dire de dévier le regard.

Serrant ses poings, Killua pouvait sentir la douleur de ses ongles sur sa peau, s’étant aiguisés comme par réflexe face à la scène. Le liquide rouge tombait sur le sol, faisant un infime bruit qui le ramena à la réalité cependant.

Cette réalité impitoyable qu’il ne voulait pas assimiler.

Cette réalité ou ces personnes tellement gentilles, dont leurs noms n'arrêtaient pas d'être prononcés par la bouche de Gon… Cette bouche qui aurait du sourire si leurs retrouvailles s’étaient passées différemment.

Non, elles n’auraient jamais dû se passer comme ça. Jamais.


Gon: ...Mito-san.... Grand-mère...!


C'était une des premières fois


Les larmes de Killua surgissaient sans qu’il n’ait pu se rendre compte de quoique ce soit. S’approchant doucement de Gon, ne sachant pas quoi faire, il n’essayait même plus de maîtriser ses expressions qui trahissaient ce toutes les questions qu’il avait en tête.

Se résolvant à dire quelque chose, l’unique son qui sorti de sa bouche fut le nom de son ami.


Killua : Gon...

Il allait toucher son épaule, en signe d'encouragement



Tendant la main vers le brun en larmes, il s’apprêtait à l’encourager par un simple geste sur l’épaule… juste lui dire qu’il était là semblait insuffisant. Mais c’était tout ce qu’aurait pu faire Killua dans cette situation. Il se sentait tellement impuissant qu’il ne savait même plus exactement pourquoi il pleurait, ni même s’il y avait « une » raison particulière… il y en avait trop justement.


N’ayant même pas eut le temps d’un contact, le jeune garçon écroulé sur le sol se retourna pour voir son meilleur ami pour la première fois depuis leurs séparations.


Leurs yeux criaient ce que leurs pensées hurlaient : non. Ça n’aurait jamais dû se passer comme ça. Jamais. Pas avec la mort de ces deux personnes. Et sûrement pas dans une tristesse aussi crevante. Ni avec un Gon sans sourire, ou encore avec un Killua sans défenses.


Killua n’eut pas le courage de poser cette main sur son épaule, et Gon ne souri pas à la vue de Killua. Le brun se contentait de la fixer, puis fini par avoir l’envie de se rapprocher de lui. Sûrement à la recherche de la chaleur d’un cœur qui bat.

Killua se laissait enlacer par les bras tremblotants de Gon.


Mais où, à partir de quand ? Que quelqu’un dise au jeune garçon argenté, qu’est ce qui avait mal tourné ?


Killua : Gon… Gon !! Gon, Gon, Gon !!!


Enlaçant comme par réflexe son ami, Killua serrait celui-ci avec tous ses sentiments possiblement imaginables. Son ami était bien là. Et il voulait sentir sa présence comme pour se rassurer.


Gon : Killua… ? 

Même si cette scène paraissait cruelle et triste


Gon, toujours affaibli, fut d’abord surpris et ramené à la réalité par Killua. Pleurant de plus belles, serrant Killua d’une force qui témoignait le temps qu’il avait passé à attendre son meilleur ami.


Même si cette scène pourrait paraître triste d’un point de vue, de l’autre il était possible de remarquer l’incroyable lien entre ces deux êtres. Témoignant ainsi de la loyauté qui semblait avoir été renforcée par ce simple geste, par cette simple embrassade.


Ces deux aiguilles jaunes, bien reconnaissables, sur le front de chacune des deux défuntes n’avaient rien changé aux sentiments de l’un avers l’autre, les deux amis étaient heureux de se retrouver au fond... Même si ces aiguilles, qui ne laissaient qu'un seul coupable possible, était une personne liée à Killua par le sang. Cette seule personne qu'il avait oubliée, ou plutôt... dont il ne s'était pas rappelé. Ces aiguilles qui avaient blessé Killua, ces mêmes aiguilles qui avaient amené Gon à la désespération. Ces mêmes aiguilles que Gon avait dû temporairement effacer de sa mémoire pour accepter l'étreinte de celui-ci.


Cette scène était en effet, une scène remarquablement belle. Cet acte aurait pu, en effet, être un merveilleux souvenir de retrouvaille. Témoignant d’une amitié qui ne déviait pas. Une amitié pure, cette même amitié promise.


Cette scène rythmée par les pleurs et cris de chacun, était le prologue de la pièce qui allait se jouer à présent. Cette pièce cruelle et sans pitié. Cette pièce avait laissé une dernière chance à chacun, pour une meilleure fin.

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[POV : Gon]


Tout était de ma faute. Je n’ai rien pu faire, rien du tout.


Gon : ah…


Peut importe combien de fois j'ai essayé de lutter

Peu importe les « et si j’avais », car au final je sais que dans tous les cas le résultat aurait été le même. Elles sont mortes. Et je n’ai même pas pu regarder leurs morts en face. Je n’ai rien pu faire. Rien.

Je suis trop faible. Je n'arrive plus à penser à autre chose. Leur sang ne coule même pas. Même leurs corps est encore chaud. Et cette aiguille jaune trônant sur leur tête... je n'ai rien pu faire pour l'arrêter.


"C'est de ma faute, tout est de ma faute... c'est comme si je les avais tuées moi-même. Je n'ai rien fait. Rien.... RIEN !!"


Je n'arrive pas à me ressaisir, j'ai l'impression d'avoir vécu une sorte de "même haine" auparavant


Je ne sais pas comment me calmer, je ne sais même pas si je veux me calmer. Reprendre mes esprits ? A quoi bon. Cette haine, je sais que c’est ce qui a failli me tuer au NGL, on m’a raconté que l’état dans lequel j’avais fini était le fruit de mes sentiments incontrôlables. Un pacte pour me venger ? Si seulement j’avais pu faire la même chose… non. De toute façon, je ne maîtrise même plus le nen.

Les larmes qu’elles ont versées commencent à sécher sur leur joue qui palissent à vue d’œil. Et même comme ça... leurs visages ont juste l'air endormis.

Si seulement ça avait été le cas, elles auraient encore eu la chance de se réveiller.


"Mito-san... Grand-mère... je vous... je..."


Je me souviens encore d'il y a quelques heures... je venais de dîner, leurs racontant, comme d'habitude, les anecdotes de mes aventures avec Killua, Kurapika et Leolio... Je me souviens encore de leurs visages souriants, qui parfois riaient aux éclats. Ou même de la crispation de leurs visages à m'entendre dire que j'aurais pu y laisser ma vie... Puis on a nettoyé la table, fait la vaisselle. Tante Mito fredonnant comme à son habitude, sans vraiment s’en rendre compte. Joyeusement… avec amour.

…. Ma famille n’est plus. N’est-ce pas ?


Je ne sais plus quoi penser, je ne sais pas comment je peux encore verser des larmes après toutes celles que j’ai déjà versé. Je regarde leur corps. Je les secoue frénétiquement mais avec précaution, au cas où elles se réveilleraient.


Gon : Mito-san ? Grand-mère ? Aller... je sais que c'est la nuit mais... s'il vous plaît ? Aller ? Réveillez-vous ! Mito-san, grand-mère... ?


Pourquoi ne répondent-elles pas ? Pourquoi dorment-elles sans même m'avoir dit bonne nuit ? Pourquoi ne me disent-elles pas "Oui mon petit Gon ? Qu'est ce qu'il y a ?", pourquoi ne se réveillent-elles pas pour me faire un câlin, pour me faire des tonnes et des tonnes de bisous sur le front comme à leurs habitudes... ou de nouvelles promesses ?


Mito-san... Grand-mère... Je...

Je vous vengerais.

Je vous vengerais


[POV : Ext]


C'était Killua, en l'enlaçant, qui avait stoppé ses mauvaises pensées, sa négativité. Après quelques minutes, ils se séparèrent l'un de l'autre. A ce moment-là, le regard de Gon reprit un léger éclat. Il était en train de réaliser cette nouvelle « réalité ».

Les larmes de Gon ne coulèrent plus. Ou plutôt, ce n'était plus des larmes de tristesse entièrement désormais.


[POV : Ext END]

#AstraLE