Tome 1 : Chapitre 4

Musique à écouter pendant la lecture : 

[POV : Ext]


Killua fixait la scène, entendant ses battements de cœurs comme un bruit sourd, le ramenant toujours à la réalité quand ses yeux semblaient vouloir lui dire de dévier le regard.

Serrant ses poings, Killua pouvait sentir la douleur de ses ongles sur sa peau, s’étant aiguisés comme par réflexe face à la scène. Le liquide rouge tombait sur le sol, faisant un infime bruit qui le ramena à la réalité cependant.

Cette réalité impitoyable qu’il ne voulait pas assimiler.

Cette réalité ou ces personnes tellement gentilles, dont leurs noms n'arrêtaient pas d'être prononcés par la bouche de Gon… Cette bouche qui aurait du sourire si leurs retrouvailles s’étaient passées différemment.

Non, elles n’auraient jamais dû se passer comme ça. Jamais.


Gon: ...Mito-san.... Grand-mère...!





Les larmes de Killua surgissaient sans qu’il n’ait pu se rendre compte de quoique ce soit. S’approchant doucement de Gon, ne sachant pas quoi faire, il n’essayait même plus de maîtriser ses expressions qui trahissaient ce toutes les questions qu’il avait en tête.

Se résolvant à dire quelque chose, l’unique son qui sorti de sa bouche fut le nom de son ami.


Killua : Gon...





Tendant la main vers le brun en larmes, il s’apprêtait à l’encourager par un simple geste sur l’épaule… juste lui dire qu’il était là semblait insuffisant. Mais c’était tout ce qu’aurait pu faire Killua dans cette situation. Il se sentait tellement impuissant qu’il ne savait même plus exactement pourquoi il pleurait, ni même s’il y avait « une » raison particulière… il y en avait trop justement.


N’ayant même pas eut le temps d’un contact, le jeune garçon écroulé sur le sol se retourna pour voir son meilleur ami pour la première fois depuis leurs séparations.


Leurs yeux criaient ce que leurs pensées hurlaient : non. Ça n’aurait jamais dû se passer comme ça. Jamais. Pas avec la mort de ces deux personnes. Et sûrement pas dans une tristesse aussi crevante. Ni avec un Gon sans sourire, ou encore avec un Killua sans défenses.


Killua n’eut pas le courage de poser cette main sur son épaule, et Gon ne souri pas à la vue de Killua. Le brun se contentait de la fixer, puis fini par avoir l’envie de se rapprocher de lui. Sûrement à la recherche de la chaleur d’un cœur qui bat.

Killua se laissait enlacer par les bras tremblotants de Gon.


Mais où, à partir de quand ? Que quelqu’un dise au jeune garçon argenté, qu’est ce qui avait mal tourné ?


Killua : Gon… Gon !! Gon, Gon, Gon !!!


Enlaçant comme par réflexe son ami, Killua serrait celui-ci avec tous ses sentiments possiblement imaginables. Son ami était bien là. Et il voulait sentir sa présence comme pour se rassurer.


Gon : Killua… ? 




Gon, toujours affaibli, fut d’abord surpris et ramené à la réalité par Killua. Pleurant de plus belles, serrant Killua d’une force qui témoignait le temps qu’il avait passé à attendre son meilleur ami.


Même si cette scène pourrait paraître triste d’un point de vue, de l’autre il était possible de remarquer l’incroyable lien entre ces deux êtres. Témoignant ainsi de la loyauté qui semblait avoir été renforcée par ce simple geste, par cette simple embrassade.


Ces deux aiguilles jaunes, bien reconnaissables, sur le front de chacune des deux défuntes n’avaient rien changé aux sentiments de l’un avers l’autre, les deux amis étaient heureux de se retrouver au fond... Même si ces aiguilles, qui ne laissaient qu'un seul coupable possible, était une personne liée à Killua par le sang. Cette seule personne qu'il avait oubliée, ou plutôt... dont il ne s'était pas rappelé. Ces aiguilles qui avaient blessé Killua, ces mêmes aiguilles qui avaient amené Gon à la désespération. Ces mêmes aiguilles que Gon avait dû temporairement effacer de sa mémoire pour accepter l'étreinte de celui-ci.


Cette scène était en effet, une scène remarquablement belle. Cet acte aurait pu, en effet, être un merveilleux souvenir de retrouvaille. Témoignant d’une amitié qui ne déviait pas. Une amitié pure, cette même amitié promise.


Cette scène rythmée par les pleurs et cris de chacun, était le prologue de la pièce qui allait se jouer à présent. Cette pièce cruelle et sans pitié. Cette pièce avait laissé une dernière chance à chacun, pour une meilleure fin.

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[POV : Gon]


Tout était de ma faute. Je n’ai rien pu faire, rien du tout.


Gon : ah…




Peu importe les « et si j’avais », car au final je sais que dans tous les cas le résultat aurait été le même. Elles sont mortes. Et je n’ai même pas pu regarder leurs morts en face. Je n’ai rien pu faire. Rien.

Je suis trop faible. Je n'arrive plus à penser à autre chose. Leur sang ne coule même pas. Même leurs corps est encore chaud. Et cette aiguille jaune trônant sur leur tête... je n'ai rien pu faire pour l'arrêter.


"C'est de ma faute, tout est de ma faute... c'est comme si je les avais tuées moi-même. Je n'ai rien fait. Rien.... RIEN !!"





Je ne sais pas comment me calmer, je ne sais même pas si je veux me calmer. Reprendre mes esprits ? A quoi bon. Cette haine, je sais que c’est ce qui a failli me tuer au NGL, on m’a raconté que l’état dans lequel j’avais fini était le fruit de mes sentiments incontrôlables. Un pacte pour me venger ? Si seulement j’avais pu faire la même chose… non. De toute façon, je ne maîtrise même plus le nen.

Les larmes qu’elles ont versées commencent à sécher sur leur joue qui palissent à vue d’œil. Et même comme ça... leurs visages ont juste l'air endormis.

Si seulement ça avait été le cas, elles auraient encore eu la chance de se réveiller.


"Mito-san... Grand-mère... je vous... je..."


Je me souviens encore d'il y a quelques heures... je venais de dîner, leurs racontant, comme d'habitude, les anecdotes de mes aventures avec Killua, Kurapika et Leolio... Je me souviens encore de leurs visages souriants, qui parfois riaient aux éclats. Ou même de la crispation de leurs visages à m'entendre dire que j'aurais pu y laisser ma vie... Puis on a nettoyé la table, fait la vaisselle. Tante Mito fredonnant comme à son habitude, sans vraiment s’en rendre compte. Joyeusement… avec amour.

…. Ma famille n’est plus. N’est-ce pas ?


Je ne sais plus quoi penser, je ne sais pas comment je peux encore verser des larmes après toutes celles que j’ai déjà versé. Je regarde leur corps. Je les secoue frénétiquement mais avec précaution, au cas où elles se réveilleraient.


Gon : Mito-san ? Grand-mère ? Aller... je sais que c'est la nuit mais... s'il vous plaît ? Aller ? Réveillez-vous ! Mito-san, grand-mère... ?


Pourquoi ne répondent-elles pas ? Pourquoi dorment-elles sans même m'avoir dit bonne nuit ? Pourquoi ne me disent-elles pas "Oui mon petit Gon ? Qu'est ce qu'il y a ?", pourquoi ne se réveillent-elles pas pour me faire un câlin, pour me faire des tonnes et des tonnes de bisous sur le front comme à leurs habitudes... ou de nouvelles promesses ?


Mito-san... Grand-mère... Je...

Je vous vengerais.




[POV : Ext]


C'était Killua, en l'enlaçant, qui avait stoppé ses mauvaises pensées, sa négativité. Après quelques minutes, ils se séparèrent l'un de l'autre. A ce moment-là, le regard de Gon reprit un léger éclat. Il était en train de réaliser cette nouvelle « réalité ».

Les larmes de Gon ne coulèrent plus. Ou plutôt, ce n'était plus des larmes de tristesse entièrement désormais.


[POV : Ext END]

#AstraLE

Tome 1 : Chapitre 3

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[POV : Killua]


C'est un long message... et je sens l'inquiétude d'Alluka vis à vis à mon départ.

J'avais raison, j'ai à priori dû la quitter soudainement suite à un événement.

Donc si j’ai bien compris… Alluka me regarde en ce moment même ?

Je ne me sens pas rassuré dans un sens... mais je l'aime énormément, et je comprends qu'elle veuille veiller sur moi, comme moi je veux veiller sur elle.

Mais si je suis ici, sur l'île de la Baleine et qu’en plus Alluka ait l'air si inquiète dans son message. Tout ça ne veut dire qu’une chose.

Si j’ai dû laisser ma sœur de cette façon, c’est que cette chose qui s’est passée est quelque chose de grave. Et vu où je suis, je ne peux penser qu’à une personne qui aurait pu me faire venir ici de façon désespérée.


[POV : Ext]


Killua cherchait vite fait d'autres messages contenant ne serait-ce qu'un indice lui permettant de comprendre la situation dans laquelle il se trouvait et ce à quoi il s’apprêterait à combattre ou a faire face. Mais il n'y avait rien à part ce dernier message d'Alluka datant de "hier soir à 23h45".




Rangeant son téléphone en poche, activant son God Speed, il parti donc vers la maison de Gon.
N’étant pas très loin, la forêt dense n’étais pas un problème pour Killua qui utilisait son nen avec précision. Plus que quelques mètres le séparaient de Gon, chaque mètre dépassé renforçait l’appréhension du jeune homme argenté.


Cependant, une aura malfaisante se répandais dangereusement de la demeure de son ami. Une aura familière lui rappelant des souvenir désagréables du NGL.

Ralentissant, Killua sentais les caractéristiques de l’aura changer. Sa peur face à la colérique aura se changea en peur de trouver de qui émanait celle-ci même s’il s’en doutait très bien. Un mélange de colère et de regret, des sentiments dont Gon était faible à.


[POV : Killua]


Plus je me rapproche de la maison, plus mes pas décélèrent sans que je ne puisse y faire grand-chose. Un sentiment rapprochable à une forme d’instinct de survie… Je refuse avoir ce genre de pensée vis-à-vis de ce que je pense être Gon.

Je n’ai pas peur de Gon, ce n’est pas ça qui me stoppe. C’est la peur de le voir dans un Etat tel que…  

… Est-ce que Gon est vraiment dedans ?

Peut-être se faisait-il attaquer ? Peut-être est-il en train de se faire attaquer ?!

Attendez.

Quand je regarde de plus près... le toit est en débris ?!

Peut-être que Gon a vraiment été attaqué !

Peut-être que j'ai aussi combattu... et que c'est de là que viennent ces fines marques sur ma peau ?

Je dois en avoir le cœur net. Mais il me manque énormément de pièces pour compléter ce puzzle. Et la seule façon d’avoir des réponses c’est d’entrer.


Mais... cette aura. C'est comme celle de Gon ce jour-là, contre Pitou. Et si... et s’il lui était arrivé quelque chose d'aussi traumatisant ?


Gon... Je tiendrais ma promesse.




[POV : Ext]


Le jeune garçon avançait dangereusement vers la porte d'entrée... qui avait d’ailleurs été soigneusement défoncée.

Il pouvait entrevoir l'intérieur de la maison, le salon avait été détruit, la photo de Ging qui trônait sur la petite commode était par terre, le cadre brisé en mille morceaux.

Killua pouvait voir le papier peint déchiré par-ci par-là et le sol semblait usé d’une certaine manière : des sortes de traces noires ressemblant à des "dérapages" y étaient incrustés... peut-être des traces de brûlures... ? Je ne sais pas.


Une sueur froide traversant le corps de Killua, il se demandait ce qu’il avait bien pu se passer pour que la maison soit dans un si sale état. Et surtout, où étaient passés Gon, sa grand-mère et Mito-san ?




Soudainement, un bruit. Un petit bruit qui peinait à se distinguer, arrivait aux oreilles de Killua. Un son tellement fin, mais tellement reconnaissable à la fois.

Killua s’était décidé à bouger, mais son corps avait de la peine à l’écouter. Et si Gon était là ? Ou plutôt, et s’il n'était plus là ?



Les pires scénarios venaient et repartaient, envahissant l'esprit de Killua.
Le jeune garçon, pourtant s'étant endurci mentalement à cause de... ? De quoi exactement ?

Et si la clef résidait tout simplement dans un souvenir qui ne voulait pas refaire surface ? Avait-il oublié un fait important ? Peut-être qu'un souvenir trop chargé en émotion s'était tout simplement effacé de sa mémoire ?

Non impossible... il se rappelait petit à petit de ses souvenirs... un souvenir si gros n'aurait pas pu lui échapper, si ?
Pourtant il sait très bien qu'il lui manque "la clef"... un prénom, une personne... un être ?


Avançant en marchant, ne prêtant aucune attention aux débris sur le sol, il commençait ce qu’il ressentait comme se dirigeant vers l’abattoir. Il montait les escaliers en augmentant la vitesse, et commençant ainsi à courir vers la chambre de Gon.


Cet empressement était-il vraiment justifié ? Il n'y a aucune trace de sang... et pourtant, il y a des sortes de "chocs" sur les murs qui témoignent les faits d’une bataille.

La chambre de Gon était ouverte, l'infime bruit venait de dedans.

Un sanglot.


Le jeune garçon ressentait une sorte de peur, semblable à ce qu'il ressentait lorsqu'il était encore sous l'effet de... de quoi au juste ?

Un souvenir qui lutte pour revenir... Mais qui ne reviendra pas s’il n’est pas directement sollicité. Killua le sent au fond de lui, il le sait que ce ne sera pas facile de s’y confronter. Pourquoi ne pas profiter de l’ignorance…


Une ombre créée par la lune attira l’attention de Killua. Laissant apparaître les contours de Gon assis sur le sol, cette image arrachât un frisson à Killua.

Il était là. À moins d'un mètre de lui, derrière ce mur.

Killua avança sans ne plus y penser.




[POV : Killua]


Je ne veux pas regarder. Je ne veux pas voir. Je ne veux rien entendre… Je veux juste revenir à "ce temps-là", je veux pouvoir me souvenir... je veux pouvoir me rassurer.


Gon est juste derrière ce mur... Je veux le voir. Mais ne veux pas regarder. Je ne peux pas regarder. Mais il le faut !

Gon... Je te promets, quoiqu'il arrive, quoi qu'il y ait, derrière ce mur... je te promets de ne pas te lâcher avant que tout ça ne soit bel et bien fini.


En partant avec Alluka, j'étais heureux, je voyais, enfin, un futur devant moi.

Et dans ce futur je me voyais, je nous voyais, je voyais nos retrouvailles, et je ne vais pas te mentir, Gon... J'ai eu du mal à imaginer une amitié aussi forte que celle que l'on avait eu avant...
J'avais peur qu’encore une fois... on ne se sache pas se comprendre.


Cette histoire avec Pitou, où tu n'as pas su prendre en compte mes sentiments m’a énormément blessé. Mais une dispute, une séparation ne se fait pas que d'un côté. En partant, je t'ai laissé seul avec toi même pour partir avec Alluka et réaliser mon rêve.

Grâce à toi j'avais trouvé un but, mais je t'ai laissé seul. Et je ne peux m'empêcher de culpabiliser, j'ai juste l'impression, en y regardant de plus près, de m'être servi de toi pour avancer...


Gon, qu'est-ce que tu as pensé après ça ? Qu'as-tu pensé de moi après m'avoir dit ces derniers mots... "nous resterons toujours amis" ?


Gon, je te promets, que cette fois... Je ferais confiance à notre amitié.


[POV : Ext]


La main droit posée sur le mur, le pied gauche entrant dans la lumière de la lune, Killua avançait son corps vers l’ouverture de la porte. Il y découvrit une scène horrible, remplissant son esprit d’autant plus de doutes qu’il ne pensait y trouver des réponses.




[POV : Ext END]

#AstraLE

Tome 1 : Chapitre 2

Musique a écouter pendant la lecture : 

[POV: Killua]

"Je suis.... Killua. Killua... Zoldyck."

Zoldyck. Ce nom de famille…

Milluki Zoldyck.

Karuto Zoldyck.

Zeno Zoldyck.

Kikyo Zoldyck.

Silva Zoldyck...

...





Alluka... Zoldyck...?

Je… je me souviens d’elle maintenant, comment ai-je pu l’oublier ? Quelqu’un de si important à mes yeux, j’ai honte de l’avoir oubliée. Ma chère petite sœur, celle qui a sauvée Gon… Je me demande où tu es maintenant, si tu es en sécurité, ou seule quelque part à m’attendre ?


[POV: Killua END]


Killua sentait son cœur se serrer en regardant son visage dans le reflet de cette eau claire et limpide. Ces grands yeux bleus, sa peau claire et lisse, ses cheveux argentés secoués par le vent, son visage enfantin dû à son âge.

C'était lui.

C'était bien celui qu'il avait vu dans cette sphère. C'était bien cette personne qui avait rencontré Gon.
C'était cette personne qui avait eu une enfance extraordinaire. Une enfance d'assassin. Mais qui fut comblée par l'amitié qu'il avait construite avec Gon. Son meilleur ami, qu'il avait rencontré à l'examen Hunter.

Il se souvenait petit à petit alors que ses yeux se remplissaient de larmes. Il ne voyait même plus son reflet dans l'eau à cause de sa vision trouble.

Gon...


Biscuit.

Et le Nen.





Kaito.

Et les Kimera Ants.



  


Nanika Zoldyck.

Sa sœur.






Celle qui avaient sauvé Gon d'une mort prématurée.
Ces jumelles avec qui Killua avait décidé de rester de son plein gré.

Le "au revoir" de Gon et de Killua.



Cette promesse de se revoir. Tout était clair maintenant. Sauf... le présent. Pourquoi se retrouvait-il sur l'île de la baleine ? Pourquoi ces égratignures ? Pourquoi avait-il décidé de se séparer de Alluka, qui n'était bien évidemment pas venue avec lui ? Avait-il oublié quelque chose d'important ?

...

Le jeune garçon s'essuya les yeux.

Il fixa une dernière fois son reflet. Regardant ses cheveux argentés, lui rappelant qu’il était le successeur de sa famille. Se regardant une dernière fois dans les yeux comme pour se convaincre lui-même que... peu importe ce qu'il arrive... Il n'allait plus faire les mêmes erreurs.

Une phrase qui porte à confusion.

Lui-même ne savait pas pourquoi il avait ce pressentiment. Mais au fond de lui, il devait se promettre d'agir autrement.

Il releva la tête, et essaya d'utiliser le Gyo. Une capacité qui avait évolué grâce à Biscuit...
Greed Island...

Une impression nostalgique s'emparait maintenant de Killua alors qu'une sorte de fumée se plaçait devant ses yeux.

Il n'avait pas perdu son Nen : Il pouvait utiliser le Gyo.





Greed Island, des souvenirs remontaient encore... c'était durant cette période-là qu'il avait repassé le test de Hunter. Pourquoi il l'avait repassé déjà ?
Quelque chose avait empêché qu’il passe le premier test avec Gon ?
Il y avait toujours une fissure dans cette partie-là de ses souvenirs.
Une personne, un prénom manquait pour comprendre. Mais en se souvenant de Greed Island, il se souvenait du sourire de Gon. Il se souvenait des moments passés à perfectionner son Nen avec lui.

Le sourire de Killua revenait gardant toujours une légère expression nostalgique.





Ils s’étaient séparés.

Il avait oublié la tristesse de cette séparation de la même manière qu'il avait perdu ses autres souvenirs. Mais maintenant qu’il se souvenait, il allait retrouver Gon. Il allait retrouver cet ami si précieux, avec qui il avait réussi à surmonter des moments difficiles. Parfois horribles.
Il allait retrouver cet ami avec qui il avait passé tellement de temps, avec qui il avait grandi.
Celui qui lui avait permis de commencer enfin une vie normale.

La vie qu'il souhaitait ; en commençant par faire le tour du monde avec Alluka, visiter des endroits inconnus ; avant de partir de son côté, retrouver Gon. Puis retrouver un but, ensembles cette fois.

Gon.

Pourquoi tarder ?

Les souvenirs remontaient et la maison de Gon se faisait à peu près visible dans la tête de Killua.
Maintenant que Killua se souvenait du Nen, il essaya de réutiliser ses capacités.
Il concentrait son énergie sur les doigts pour commencer.



Un rayon électrique se formait maintenant entre ses deux index.





L'électricité partait de ses doigts puis parcourait tout son corps en un choc électrique qui n'était rien par rapport à ce qu'il avait supporté.
Émettant une lumière bleuâtre autour de lui, il regardait ses mains et serra les poings.

"Je dois retrouver Gon."

Il plia ses genoux. Concentrant toute son énergie sur son corps et ses jambes en soufflant pour se calmer.
Le choc électrique ne lui laissait pas le temps de réfléchir, ce qui lui valait la vitesse d'un éclair.
Ses mollets se contractants sous l'électricité, il usa une force surhumaine pour se propulser vers l'avant.

Il tranchait l'air, ses cheveux laissant une traînée bleutée derrière eux, semblable à un éclair.


[POV: Killua]


Je me souviens maintenant que j’ai dû m’entrainer énormément dans ma famille… pour devenir assassin. C’est sûrement pour ça que je peux supporter cette charge.
Heureusement que j'ai l'habitude de la vitesse, grâce à ça je n'ai pas besoin de trop prévoir ma trajectoire à l'avance par rapport à d'habitude, ça se fait naturellement.


Je serais à la maison de Gon dans environs 5 minutes. Mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir un mauvais pressentiment.
Quelque chose relié à cette personne dont je n'arrive pas à me souvenir. C'est la clé de "Pourquoi je suis ici"...

Mais quelque chose d'autre me perturbe.
Je me suis séparé de Gon pour rester avec Alluka… mais vu ma tête je dois être dans mes 15 ans… je serais resté un an à peine avec elle ?




Je n'arrive pas à le croire. Les souvenirs du voyage sont encore flous mais ils correspondent au maximum de ce qu'on peut faire en 1 an.

Donc ça prouve que c'est vrai ?
Mais j'avais prévu de rester avec elle bien plus longtemps que ça.


…J'aurais dû partir en urgence ?


[POV: Killua END]


Le jeune courait dans les champs maintenant, il avait dépassé le port depuis "longtemps" déjà.
Il passait par la forêt pour essayer de repérer quelques signes de batailles qui pourraient expliquer les blessures qu'il avait.
Et en passant par l'endroit où il s'était réveillé, il remarqua quelque chose.





Son téléphone !

Il vérifia sa poche, comme pour prouver que cet appareil par terre était bien le sien.
Il avait dû le faire tomber en se relevant.

Peut-être y avait-il quelques informations qui l'aiderait à remémorer quelque chose de crucial ?
Il le saisit et l'alluma, il restait 57% de batteries.

Killua ne l'avait pas changé depuis que Leolio le lui avait acheté : il était quasiment incassable et la batterie tenait énormément de temps.

Leolio… Il se souvenait de lui. C’était le gars qui aspirait à devenir médecin pour guérir les personnes souffrantes : son ami d'enfance était mort d'une maladie curable et le prix pour le soigner était beaucoup trop élevé…


 


Il traînait beaucoup avec une de ses autres connaissances, Kurapika.
Il avait les cheveux dorés, mais sa particularité était ses yeux qui devenaient écarlates lorsqu'il s'énervait.

Ces mêmes yeux que possédaient son clan et qui les conduisirent à leur perte, le laissant pour seul survivant. Il voulait les venger afin récupérer leurs yeux vides de vie.





C'était deux rencontres faites à l'examen Hunter.
Killua tenait fermement le téléphone dans ses mains et commençait à le fouiller.
Le dernier message venait d'Alluka:


"Grand frère, je n'ai pas oublié ce que tu m'as dit en partant.

Je te promets que je resterais cachée là-bas et que je mettrais en pratique tout ce que tu m'as appris si je me fais attaquer...

Mais n'oublie pas non plus que si tu es attaqué à mort, je ferais de mon possible pour te venger ou juste t'aider. Je te rappelle que nous t'observons Palm et moi !! Alors ne fait pas de choses idiotes !

Et quand tu auras décidé de ce que tu veux faire après... n'oublie pas de nous le dire ! Je suis désolée aussi, car c'est en partie à cause de moi qu'on en est là.

Je te connais, je sais que tu vas vouloir porter toute la faute sur toi. Mais n'oublie pas, tu n'es pas seul.

Alluka et Nanika qui t'aiment et espèrent que tu reviennes sain et sauf."


[POV : Ext END]

#AstraLE